Ptite fiche pour les nostalgiques de Chrichri Lulu...
CLOVIS
Roi des Francs de 481 (ou 482) à 511
Le seul récit systématique de son règne fut effectué par l’évêque Grégoire de Tours, près de 70 ans après sa mort, d’où un certain nombre d’incohérences dans son récit.
Prémices
Il succède en 481 à son père Childéric Ier ; il n’est alors qu’un chef de guerre, à la tête d’un peuple germanique.
Sa capacité à collaborer avec l’épiscopat l’aide dans ses conquêtes et dans la revendication d’une royauté qui impose à toutes les populations des territoires soumis-Barbares certes , mais aussi Gallos-Romains encadrés par les évêques-de reconnaître sa souveraineté.
Unifier la Gaule
La politique conquérante de Clovis paraît animée par une seule ambition : l’unité de la Gaule sous l’autorité des Francs. Ainsi, malgré quelques échecs, le règne de Clovis est émaillé degrandes victoires qui placent sous son autorité des peuples et des régions entières : Gaule du Nord (Armée romaine de Syagrius-486), Bassin du Haut-Rhin (Alamans-506), Aquitaine (Wisigoths d’Alaric II-507), Gaule du Nord-Est (soumission des rois de Cologne)
Le baptême de Clovis
Roi jusqu’alors païen, il subsiste une incertitude quant au motif de sa conversion au Christianisme :
- persuasion de l’influent évêque Rémi et de son épouse, la princesse chrétienne burgonde Clotilde ?
- prise de décision lors d’une bataille contre les Alamans ?
- ou bien suite à une visite du tombeau de St Martin de Tours ?
Les différents récits permettent en tout cas de situer ce baptême entre 496 et 499 ; Clovis fait ici semble t-il un acte de propagande suscptible d’attirer, plus encore que par le passé, la bienveillance du corps épiscopal de la Gaule entière. Ce geste fut sans nul doute un moyen de contribuer à la réussite de sa politique de conquête et de pacification.
Le renforcement de l’autorité royale
Dans l’ensemble des régions conquises, Clovis se veut un roi efficace, pacificateur et législateur. A la fin de son règne, il chosit Paris comme capitale de son royaume.
Avant de mourir, il entend que la loi coutumière de son peuple soit fixée par écrit et, surtout, que les rapports entre le pouvoir royal et les églises soient clairement définis : il convoque ainsi un concile à Orléans en 511 duquel il est décidé qu’aucun laïc ne pourra devenir clerc sans l’autorisation royale. Sachant qu’une grande partie de l’épiscopat est alors recrutée parmi les laïcs, on entrevoit ici la première tentative de contrôle de la royauté franque sur l’épiscopat, considéré comme un relais de son autorité. Premier roi chrétien, il multiplie les sources d’une légitimité nouvelle qui le consacrerait comme l’héritier des empereurs chrétiens.