hello eveybody!!!
Voici ce qe nos vous avons fait subir ce matin en noir et blanc.
Si vous voulez une mise en forme en couleur et pour le tableau de la phrase simple, demander nous l'original ou on peut vous l'envoyer par mail.
Bonne lecture.
Aurélie et Audrey
ORGANISATION DE LA PHRASE :
PHRASE SIMPLE, PHRASE COMPLEXE
• Il existe plusieurs définitions de la phrase selon le point de vue que l’on adopte :
Définition formelle ou graphique : la phrase est une suite de mots, délimitée au début par une majuscule et se terminant à la fin par un signe de ponctuation forte (un point, un point d’interrogation, un point d’exclamation ou encore trois points de suspension).
Définition sémantique : la phrase est une unité de sens autonome. Elle permet la transmission d’une information.
Définition syntaxique : c’est l’unité maximale qui puisse être décrite par des règles syntaxiques.
• Il existe différents types de phrases :
Elles peuvent être verbales ou nominales.
Selon les modalités énonciatives : déclaratives, interrogatives, exclamatives ou impératives.
Mais ici, nous allons nous attacher à une autre de leurs particularité : selon la façon dont elles sont construites, nous pouvons dire des phrases qu’elles sont soit simples, soit complexes.
I LA PHRASE SIMPLE
A Définition
La phrase minimale est composée de deux constituants : un groupe nominal sujet et un groupe verbal constitué d’un verbe simple (ex : la nuit tombe) ou comportant plusieurs groupes nominaux en fonction de complément (Les enfants ont ouverts leur cadeaux ce matin. / Paul est avocat depuis deux ans.).
En d’autres termes, la phrase est l’association d’un sujet (ce dont on parle) et d’un prédicat (ce que l’on dit sur le sujet), prédicat qui inclut généralement un verbe et ses compléments.
P H R A S E
« Le président a prononcé un discours»
Sujet : ce dont on parle Prédicat : ce que l’on dit sur le sujet
Thème : ce qui est connu Rhème : information nouvelle apportée
Groupe Nominal Groupe verbal Complément
(Objet Direct)
Le président a prononcé un discours
B Longueur et complexité
Il ne faut pas confondre la longueur d'une phrase et sa complexité ; ainsi, on peut ajouter toutes sortes de compléments ou d'adjectifs qui enrichissent le sujet et le prédicat sans changer le statut de la phrase elle-même. La phrase suivante n'est donc pas structurellement plus complexe que la précédente:
Soucieux de donner une image positive de son ambitieuse politique monétaire du franc fort, le président a prononcé hier soir vers les dix-huit heures un discours particulièrement bien reçu par une assemblée nationale en pleine crise de confiance.
II LA PHRASE COMPLEXE
On parle de phrase complexe dès lors qu’elle associe plusieurs propositions, c’est à dire lorsqu’elle comporte deux groupes verbaux.
Ainsi, plusieurs propositions peuvent être enchâssées pour former une phrase complexe qui aura plusieurs verbes et parfois (pas toujours), plusieurs sujets.
Les poules ne savant pas que les canards ont des cols en dentelle.
Les poules ne savent pas cela. Les canards ont des cols en dentelle.
La complexité est un phénomène récursif (règle dont l’application peut se répéter de manière infinie, chaque subordonnée peut être à son tour la principale d’une ou plusieurs subordonnées) :
(Les poules ne savent pas (que les canards (qui vivent dans la ferme (dont je connais le propriétaire))) ont des cols en dentelle).
En s’attachant aux relations qu’entretiennent les propositions à l’intérieur de la phrase, on est amené à distinguer deux grands types de phrases complexes :
Si les propositions sont sur le même plan hiérarchique : on parlera alors de juxtaposition et de coordination.
Si les propositions sont sur différents plans, qu’elles ont chacune un statut différent : on parlera de subordination et d’insertion.
A Lorsque les propositions sont sur le même plan :
Dans les phrases juxtaposées et coordonnées, les propositions pourraient être autonomes et fonctionner indépendamment l’une de l’autre.
1 Les juxtaposées
On parle de juxtaposition lorsque la phrase est composée d’au moins deux sous phrases distinctes mais qui ne sont liées par aucun mot. Autrement dit, les phrases simples sont mises côte à côte.
Il existe une relation chronologique ou logique implicite entre les propositions.
Pierre peint, Jean regarde.
J’ai faim : est-ce qu’on se met bientôt à table ?
2 Les coordonnées
• On parle de coordonnées lorsque la phrase est composée d’au moins deux sous phrases distinctes mais qui sont cette fois ci reliées par une conjonction de coordination (mais, ou, et, ni, donc, or, car).
Cette conjonction explicite la relation entre les propositions.
Le président a prononcé un beau discours. Le président n’a pas convaincu les députés.
Le président a prononcé un beau discours mais il n’a pas convaincu les députés.
Il pleut donc je ne sortirai pas.
• Lorsqu’il y a plusieurs propositions, on peut mélanger les juxtaposées et les coordonnées, mais on ne coordonne que les deux dernières.
Il rit, il pleure et il chante.
B Lorsque les propositions sont hiérarchisées
1 subordination et insertion
• Il y a subordination lorsque le lien établi entre les différentes propositions de la phrase complexe est un lien de dépendance entre une proposition subordonnée et une proposition principale.
Emilie est persuadée qu’il ne reviendra plus.
Il est important de remarquer que malgré le découpage que l’on fait entre proposition principale et subordonnée, la subordonnée est un constituant de la principale à laquelle elle appartient.
Les enfants qui jouent dans la cour sont bruyants.
Détermination du nom
Le rapport de dépendance est en général marqué par un mot subordonnant.
• Il y a insertion lorsqu’une phrase se trouve formellement en position détachée, à la fin ou à l’intérieur d’une autre phrase.
Cette nuit, j’en ai bien peur, il va geler.
La relation de dépendance entre les deux propositions est ici implicite, elle n’est pas marquée par un mot subordonnant (mais elle existe car la proposition détachée ne pourrait être employée de manière isolée).
Les phrases qui contiennent un verbe de communication dans lesquelles l’inversion du sujet est obligatoire ont des propositions qui sont appelées incises.
Il pleut, dit-il.
Celles qui contiennent un autre verbe sont dites incidentes.
2 Les différents types de subordonnées
Il existe plusieurs types de propositions subordonnées, que l’on peut classer différemment selon que l’on s’attache à leurs fonctions (complément de verbe, complément de nom, complément de phrase), au type de leurs connecteurs (relatifs, conjonctifs), selon leur position dans la principale etc.…
Parmi ces propositions subordonnées, nous avons choisis de distinguer les plus importantes :
•Les relatives
•Les conjonctives complétives
•Les interrogatives
•Les conjonctives circonstancielles
•Les infinitives
•Les participiales
a Les subordonnées relatives
Elles complètent le nom.
Elles sont introduites par un pronom relatif simple (qui, que, quoi, dont, où) ou composé (lequel, auquel, duquel, avec lequel, varie en genre et en nombre).
Les pronoms relatifs exercent une fonction au sein de la subordonnée relative. Ils sont coréférentiels à leur antécédent ; on dit qu’ils le représentent.
Comme ils reprennent un nom,un groupe nominal ou un pronom, ils peuvent avoir les mêmes fonctions que ces derniers :
• Qui est sujet :
Je lui ai acheté une poupée qui pleure.
Sujet, reprend « la poupée »
• Que est COD :
Je t’ai offert le disque que tu voulais.
COD, reprend « le disque »
• Où est CC de lieu (et parfois de temps) :
Je l’ai déposé à l’endroit où il voulait aller.
CC de lieu, reprend « l’endroit »
C’était l’été où il s’est marié.
CC de temps, reprend « l’été »
• Dont peut être Complément De Nom, Complément D’un Adjectif, COI, Complément d’Agent :
Il monta sur le bateau dont les voiles étaient hissées.
CDN = les voiles du bateau
Il m’a montré le livre dont il est fier.
CDAdj = fier du livre
Il en vint au sujet dont il voulait me parler.
COI, reprend « au sujet »
Elle regardait les victuailles dont l’armoire était remplie.
Ct d’Agent = était remplie de victuailles
b Les conjonctives complétives
Elles sont toujours à coté du verbe.
Elles sont introduites par « que » et par « ce que », c’est à dire par des conjonctions de subordination.
Le subordonnant n’assure aucune fonction dans la subordonnée : il est sémantiquement vide et est toujours placé en tête de la subordonnée.
Je souhaite que tu viennes.
Je m’attends à ce qu’il pleuve.
Le verbe de la subordonnée se met à l’indicatif lorsque le verbe de la principale exprime une déclaration, un jugement ou une connaissance ; il se met au subjonctif lorsque le verbe de la principale exprime la volonté, le désir ; la crainte, le refus.
J’ai appris que tu as eu ton examen.
Je souhaite qu’il fasse chaud cet été.
Les complétives peuvent assumer différentes fonctions :
• Sujet :
Qu’elle soit énervée m’agace.
• Terme complétif :
Il est regrettable qu’il soit désespéré.
• Attribut :
L’essentiel est que tu l’aimes.
• Complément d’adjectif :
Elle est heureuse que le président du jury soit venu la féliciter.
• COD :
Il m’a dit qu’il viendrait à la fête.
• COI :
Je m’oppose à ce qu’elle vienne à la fête.
c Les interrogatives indirectes (cas particulier de complétives)
La notion d’interrogation est lexicalisée dans un verbe d’interrogation (demander, s’enquérir…) ou de recherche d’information (ne pas dire, ne pas savoir…) qui constitue le support de la principale. L’énoncé sur lequel porte l’interrogation intervient sous la forme d’une subordonnée, COD du verbe de la principale.
On distingue :
• Les interrogations indirectes totales
Elles sont introduites par « si » qui perd sa valeur d’hypothèse pour traduire l’idée d’un positif en cause.
J’ignore si elle viendra.
• Les interrogatives indirectes partielles
Elles peuvent être introduites par un adjectif interrogatif (quel, quelle…) :
Je me demande quelle heure il est.
Par un pronom interrogatif (qui, que, quoi, lequel…) :
Dis moi ce que tu lis.
Par un adverbe interrogatif (où quand, comment, pourquoi…) :
Elle m’a demandé quand mon train entrerait en gare.
d Les subordonnées circonstancielles
Le critère essentiel de reconnaissance des compléments circonstanciels est leur mobilité (et même, leur possible effacement). Il en est de même pour les subordonnées circonstancielles.
Leur subordonnant peut être une conjonction de subordination (si, quand…), une locution conjonctive (dès que, afin que…) ou un « que vicaire » (quand tu es venu et que tu m’as apporté des pommes).
On en compte de nombreuses sortes de circonstancielles :
De temps
Quand le chat n’est pas là, les souris dansent.
De fin et de but :
Je te laisse pour que tu vaques à tes occupations.
De cause :
Je suis sortie parce que le film était mauvais.
D’opposition ou de concession :
Bien qu’il fasse beau, elle est restée chez elle.
De condition :
Selon qu’il fera beau ou non, nous nous promènerons.
De comparaison :
Ainsi que les vices sont frères, les vertus devraient être sœurs. (La Fontaine)
De conséquence :
Il a tant lu qu’il s’est abîmé la vue.
D’hypothèse :
S’il faisait beau, je sortirai.
e Les propositions infinitives
Elles peuvent être des propositions subordonnées relatives ou complétives qui comportent, au lieu d’un verbe conjugué, un verbe à l’infinitif.
• Les relatives à l’infinitif
L’absence de pronom relatif fait qu’un même mot est à la fois objet du verbe de la principale et sujet du verbe à l’infinitif.
Cette construction n’est possible qu’avec des verbes de perception (voir, entendre, apercevoir, sentir…).
Il regardait par la fenêtre les enfants jouer dehors.
Sujet de « jouer »
COD de "regardait"
• La complétive à l’infinitif
Lorsque le sujet du verbe de la subordonnée est le même que celui de la principale, on peut transformer le verbe de la complétive en un infinitif sans sujet exprimé.
La transformation infinitive est obligatoire avec les verbes comme désirer qui sont suivis d’un verbe subordonné au subjonctif.
Jean pense qu’il viendra. => Jean pense venir.
*Il désir qu’elle vienne. =>Il désire venir.
• La circonstancielle à l’infinitif
Lorsque le verbe de la circonstancielle a le même sujet que celui de la principale, la transformation infinitive est fréquente.
Il a eu une amende parce qu’il avait brûlé le feu.
Il a eu une amende pour avoir brûlé le feu.
Avant que je me décide, je veux connaître ton avis.
Avant de me décider, je veux connaître ton avis.
f les subordonnées participiales
Les subordonnées relatives, complétives et circonstancielles peuvent présenter au lieu d’un verbe conjugué, un participe présent ou passé ou encore un gérondif.
• Participe présent
La proposition principale et la proposition subordonnée peuvent avoir le même sujet :
Des hommes hurlant dans le parle-voix s’avançaient vers nous.
Elles peuvent avoir des sujets différents :
De nombreuses personnes partant très tôt, il est sage d’aller se coucher.
• Le gérondif
Equivaut à une proposition circonstancielle dont le sujet est le même que celui de la principale.
Tout en mangeant, il l’observait du coin de l’œil.
• Le participe passé
Comme au participe présent, la proposition principale et la proposition subordonnée peuvent avoir le même sujet :
La décision, prise à cette époque par le tribunal, ne fut jamais mise en cause.
Elles peuvent avoir des sujets différents :
Son repas à peine terminé, il sortit.
On retiendra que l’infinitif, les participes présent et passé peuvent recevoir tous les compléments du verbe (COD, COI, COS, CC, Complément d’Agent).
Ils peuvent constituer les noyaux d’une subordonnée infinitive ou participiale de type relatif ou circonstanciel (infinitif, participe présent et passé), ou de type complétif (infinitif).